Sainte Émilie de Vialar (1797-1856)

Sainte Émilie de Vialar est née à Gaillac (sud-ouest de la France) le 12 septembre 1797, elle était l’aînée et la seule fille d’une famille de quatre enfants. Depuis son jeune âge, cette enfant, intelligente et vive, du Baron de Vialar et de Madame Antoinette Portal, s’est sentie attirée par les choses de Dieu.
Son enfance fut heureuse. Sa mère fut son premier professeur, mais Émilie a aussi fréquenté une petite école de Gaillac. Quand elle a eu 13 ans, ses parents l’ont conduite dans une pension à Paris, mais, malheureusement, en arrivant à Paris, la maman mourut.

Son éducation une fois terminée, Émilie rentra à Gaillac et accompagnait souvent son père dans les visites requises par sa place dans la société à Gaillac et dans les environs. Jeune et belle, elle prenait plaisir à mettre de belles robes et des bijoux ; elle avait beaucoup d’amies et d’amis de son âge et reçut bientôt des demandes en mariage. Dans ce qu’elle a écrit elle-même, Émilie raconte comment, à cette époque de sa vie, elle a réalisé qu’elle avait une autre vocation, mais elle n’était pas encore sûre de ce que cela entraînerait pour elle. Alors que tout l’intéressait, elle ne trouvait rien qui la satisfasse entièrement.

Une « mission » prêchée dans une des paroisses de Gaillac l’a aidée à décider que toute sa vie appartiendrait à Dieu. Mais ce que cela signifiait en pratique est resté obscur pour elle pendant de longues années.
En même temps, Émilie prenait conscience des situations de pauvreté et d’injustice qui régnaient dans sa propre ville. Au grand déplaisir de son père, elle commença à distribuer de la nourriture et des habits aux pauvres qui se pressaient à sa porte. Plus tard, et avec l’aide d’autres jeunes filles de Gaillac, elle put étendre ses services aux pauvres malades en leur apportant à domicile de la soupe, des vêtements chauds, de la nourriture et des médicaments. Quand elle allait à Paris en famille, elle était très frappée et affectée par « l’irréligion qui régnait dans cette ville » (lettre à Françoise Pezet, 1826) et elle allait prier dans l’église des Missions étrangères. À Gaillac même, elle faisait ce qu’elle pouvait pour « travailler à la conversion des pécheurs et des hérétiques » (Relation des grâces).

Le directeur spirituel de Ste Émilie a cru qu’elle avait une vocation particulière et l’a aidée à bien la discerner. Peu à peu, elle a compris que Dieu l’invitait à fonder une Congrégation religieuse pour honorer le Mystère de l’Incarnation révélé à St Joseph en accomplissant les œuvres diverses inspirées par la charité, surtout dans les « pays infidèles ».
À la mort de son grand-père, elle eut un héritage qui lui permit d’acheter une maison et, avec trois compagnes, elle fonda la Congrégation des Sœurs de St Joseph de l’Apparition à Noël 1832.
Ce nom exprime la mission et la spiritualité de la Congrégation : contribuer au plan d’amour sauveur de Dieu comme l’a fait Joseph averti par l’ange d’accueillir Jésus en Marie (Mt 1, 20-21).

On appelle les Sœurs en Algérie, puis en Tunisie et dans divers pays de la Méditerranée, pour révéler par leur dévouement l’amour infini de Dieu pour l’humanité. Quand Émilie meurt à Marseille, le 24 août 1856, les premières Sœurs arrivent en Australie.

Voir : Quelques dates de la vie de Ste Émilie.

Voir : La famille de Ste Émilie.